En route vers le Horn
Ce dimanche 4 février aurait dû marquer le passage de Charles Caudrelier au cap Horn. Mais cela était sans compter les 48 heures d’arrêt en plein Pacifique imposées par un large système dépressionnaire. Ce dernier, parfaitement anticipé par le trio de la cellule routage du Maxi Edmond de Rothschild, barrait tout simplement la route du leader de l’Arkea Ultim Challenge car il aurait occasionné des conditions de navigation bien trop extrêmes. Depuis hier soir, le géant aux cinq flèches a pu reprendre son chemin mais dans un rythme très conservateur, car l’ambiance, qui règne en approche du troisième cap de ce tour du monde, demeure tempétueuse.
Un passage espéré mardi 

Quatre semaines de course dans les sillages des concurrents de l’Arkea Ultim Challenge et déjà plus de 19 000 milles parcourus pour le Maxi Edmond de Rothschild. Si le temps a été comme suspendu depuis jeudi soir, le rythme océanique reprend doucement sa place à bord du plan Verdier. Pour autant la consigne est claire : repartir en douceur pour préserver le bateau dans des conditions de mer encore forte dans la traîne de la dépression. Ce soir, le Horn est distant de 1 100 milles.     

Malgré cette pause, Charles Caudrelier possède encore une belle avance : 2 774,2 milles sur Armel Le Cléac’h et 3 052,6 milles sur Thomas Coville. Leur entrée dans le Pacifique, tant par les conditions qu’ils ont dû affronter que sur les trajectoires imposées par les fortes dépressions qui balayent le Sud de la Nouvelle-Zélande, ne restera certainement pas le meilleur souvenir de leur aventure.   

Charles Caudrelier, 4 février   

« L’attente a été un peu longue mais au final c’est très positif car déjà j’ai pu me reposer la nuit et je suis en pleine forme avant d’attaquer la suite. J’ai aussi bien checké l’ensemble du bateau et réparé des petites blessures qui à ce stade étaient bénignes. Et surtout je relativise quand je vois mes petits camarades derrière. Pour le Horn aucun regret ! Si on n’a jamais navigué dans ces endroits et que l’on regarde les prévisions météos, on peut imaginer que ça passe, mais ici c’est particulier. C’est quand même l’un des endroits les plus exposés de la planète pour naviguer. Et puis nous sommes dans une course, avec une gestion faite par rapport à nos concurrents aussi. Si nous avions poursuivi je pouvais passer le Horn avec une semaine d’avance sur mes concurrents. J’avais cette chance de pouvoir temporiser et au final ce choix était le bon. Et j’avoue, moi qui ne suis pas dans la contemplation, j’ai apprécié ces 48 heures. La vitesse en permanence c’est usant. J’ai une belle houle du Pacifique qui m’accompagne, un bon 6 mètres actuellement. »   

Classement 4 février, à 19h

1/ Maxi Edmond de Rothschild - Charles Caudrelier     
2/ Maxi Banque Populaire XI - Armel Le Cleac’h - à 2 774,2 milles du leader 
 3/ Sodebo Ultim 3 - Thomas Coville - à 3 052,6 milles du leader   
4/ Actual Ultim 3 - Anthony Marchand - à 5 672,7 milles du leader   
5/ Ultim Adagio - Eric Peron à 7 226,6 milles du leader     

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