Aux portes de l’Atlantique Sud
Après un peu plus de six jours de course, la tête de flotte de l’Arkea Ultim Challenge Brest en termine avec l’Atlantique Nord et naviguera dans les prochaines heures dans l’hémisphère Sud. Charles Caudrelier et Tom Laperche poursuivent leur échappée et ouvrent toujours la voie en approche de la côte Nord brésilienne. Ils ont profité d’un Pot-au-Noir peu actif pour gagner rapidement au Sud ce samedi et devraient franchir l’équateur en milieu de soirée. Derrière, à plus de 200 milles de leurs sillages, leurs plus proches poursuivants commencent eux à subir les effets de la Zone de Convergence intertropicale comme en témoigne la baisse significative des vitesses moyennes.
Un Pot-au-Noir peu actif

Dans les courses au large qui passent d’un hémisphère à l’autre, comme c’est bien sûr le cas d’un tour du monde, les marins doivent traverser la Zone de Convergence Intertropicale pour basculer de l’Atlantique Nord à l’Atlantique Sud. Cette zone météorologique instable qui se déplace autour de l’équateur est rappelons-le la conséquence de la rencontre des alizés de l'hémisphère nord qui viennent du Nord-Est et des alizés de l'hémisphère sud qui viennent du Sud-Est. Connu pour son imprévisibilité, celui que les navigateurs appellent plus communément le Pot-au-Noir est toujours redouté et a fortiori en solitaire. Mais ce samedi, les dieux du vent ont été cléments avec Charles Caudrelier et Tom Laperche, premiers concurrents de l’Arkea Ultim Challenge – Brest à y pointer les étraves de leurs géants. Positionné plus à l’Ouest, SVR- Lazartigue s’est montré un peu plus rapide et en a profité pour grappiller quelques milles au classement de 17h.     

Le skipper du Maxi Edmond de Rothschild nous dressait une première carte postale en milieu d’après-midi : « Ça se passe plutôt bien ce passage du Pot-au-Noir. Depuis ce matin, nous ne nous sommes presque pas arrêtés. Nous avons eu du vent tout le temps. C’était un passage plutôt facile, bien plus facile qu’il y a quelques semaines sur la Transat Jacques Vabre ! C’est un avantage de le passer de jour aussi car la nuit si il y a une forte activité orageuse, on ne voit pas les grains venir, grossir et à terre nos routeurs n’ont pas d’images satellites aussi précises. Nous passerons l’équateur dans les prochaines heures donc en un peu plus de 6 jours. 6 jours et quelques heures en solitaire, avec les conditions peu favorables que nous avons eu sur cette descente, ce n’est pas si mal ! »   

Duel d’ouvreurs   

Charles n’a jamais caché son admiration pour le benjamin de la course, Tom Laperche. Les deux marins ont pour point commun une formation à l’exigeante école du Figaro mais aussi une victoire dans l’épreuve reine de la série : La solitaire du Figaro. Sur l’Arkea Ultim Challenge, leur descente de l’Atlantique tourne au duel depuis le milieu de semaine et le passage du front. Le skipper du Maxi Edmond de Rothschild et son acolyte ont pris l’avantage et depuis creusé l’écart avec leurs poursuivants pour compter une avance de plus de 200 milles ce samedi.   

« On se bagarre bien avec Tom ! Nous sommes très proches, ce n’est vraiment rien à l’échelle de ce qui nous attend encore. C’est assez sympa ce duel. Ça anime la course, ça met de l’intensité, ça nous stimule et nous pousse à mieux régler nos bateaux et ça occupe… On s’est pas mal parlé à la VHF depuis quelques jours. »     

Classement au pointage de 17h 

1) SVR Lazartigue - Tom Laperche     
2) Maxi Edmond de Rothschild - Charles Caudrelier - à 23,2 milles du leader   
3) Maxi Banque Populaire XI - Armel Le Cléac'h - à 264 milles du leader   
4) Sodebo Ultim 3 - Thomas Coville - à 278 milles du leader actuel   
5) Actual Ultim 3 - Anthony Marchand - à 751,3 milles du leader actuel   
6) Ultim Adagio - Eric Peron - à 1019  milles du leader             

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